Exploitation et Survie: La Réalité des Etudiantes et Prostituées
Avec l’avènement des nouvelles technologies, l’impact sur le phénomène de la prostitution étudiante a considérablement augmenté. Internet, avec ses services de messageries roses, de webcams coquines ou de blog érotiques, a donné naissance à de nouvelles possibilités. À Montpellier, par exemple, une étudiante a même commencé à « vendre ses petites culottes portées ». Une étude menée par Eva Clouet se penche sur la manière dont la Toile est utilisée par les étudiants pour arrondir leurs fins de mois. Les avis sont partagés entre le mouvement Mouvement du Nid, qui s’indigne contre la victimisation produite par les médias, et l’association abolitionniste l’Amicale du Nid, qui se demande comment ces personnes sont arrivées à ces pratiques prostitutionnelles. Dans cette introduction, nous allons examiner les débats entourant le phénomène de la prostitution étudiante et son lien avec l’avènement des nouvelles technologies.
La réalité cachée des étudiantes qui survivent en se prostituant
Eva Clouet souligne l’influence des nouvelles technologies sur le phénomène. Grâce à Internet, les services de Webcams coquines ou de blog érotiques sont très présents, et à Montpellier, une étudiante réalise même des ventes de petites culottes portées. Des annonces de services d’escort-girls ou de masseuses sont également disponibles sur la Toile. Lydie, membre de l’association Mouvement du Nid, déclare que certaines femmes acceptent des prestations bien plus amicales lors de la rencontre, mais estime que les médias sont responsables de la victimisation qu’elles subissent. Un responsable de l’association Grisélidis ajoute que la prostitution est parfois le seul moyen de subsistance pour des étudiants. Rosine Baron, directrice de l’association l’Amicale du Nid à Toulouse, met en garde contre la banalisation de la prostitution et souligne qu’il faut comprendre les raisons qui amènent les personnes à se prostituer.
Survivre en se prostituant: les étudiantes confrontées aux risques des pratiques anticonceptionnelles ou abortives
Il semble probable que les prostituées aient essayé de contrôler leur fertilité, en utilisant des techniques sexuelles différentes ou des méthodes contraceptives (pour éviter une grossesse), plus ou moins efficaces et dangereuses. Ces méthodes incluaient des applications locales de substances variées (miel, blanc de céruse ?), des lavages vaginaux ou des infusions à base de poireau ou d’élatérium, selon Soranos d’Éphèse. Également, certaines ont tenté d’aborter, ce qui représentait un grand risque pour leur santé, en buvant des potions ou en utilisant des méthodes mécaniques (exercices violents, massages, bâtonnets pointus ?).
Ces choix difficiles et dangereux étaient motivés par des circonstances telles qu’une prostituée ou une courtisane enceinte perdait des clients et des revenus. De même, une femme qui survivait à l’accouchement devait exposer son enfant ou l’élever dans des conditions précaires ou le céder à un amant qui aurait alors eu une grande influence sur elle. Ovide déplore que son amante Corinne ait pris la décision et le risque d’avorter, l’empêchant d’avoir un enfant.Quand aux risques pour la santé, il est peu connu des maladies sexuellement transmissibles dans l’Antiquité, mais la gonococcie et la gonorrhée semblent documentées par des médecins tels que Celse, Arétée et Galien.
De plus, les prostituées bon marché ne bénéficiaient pas d’un bon état de santé, comme l’a mentionné Catulle avec sa « catin fiévreuse ».Les prostituées et les matrones célèbrent également des cultes spécifiques, offrant des spectacles de séduction et d’érotisme dans un cadre non-procréatif. Par exemple, pendant les Jeux floraux en l’honneur de la déesse Flore, les prostituées se dénudent et dévoilent leurs tarifs et leurs spécialités. On célèbre aussi le culte de la Vénus Érycine et le jour de la prostitution (meretricum dies) où les prostituées défilent au temple pour honorer la déesse.
Il existe également des cultes communs aux matrones et aux prostituées, comme la fête en l’honneur d’Anna Pérenna, les fêtes de Vénus Verticordia et de Fortuna Virilis ou des Nones Caprotines. Lors de celles-ci, en l’honneur de Junon Caprotina, les matrones se vouent à des rituels de fécondité tandis que les prostituées et les esclaves simulent des combats, détournant ainsi les pulsions sexuelles des hommes sur elles.
L’enquête troublante de Marie-Renée Jamet sur la prostitution et les étudiants de l’Université de Bretagne Sud
On ne connaît pas exactement le nombre d’étudiants qui se prostituent en Bretagne, mais l’enquête menée à l’Université de Bretagne Sud en fin d’année dernière indique que 1 % des 506 étudiants qui ont répondu à notre questionnaire sont concernés. Ces résultats sont similaires à ceux obtenus il y a quelques années à Rennes 2. Et ce qui est plus inquiétant, c’est que 4 % se disent prêts à se prostituer en cas de besoin financier. Les étudiants concernés ont entre 20 et 22 ans et sont en bac + 1 à bac +5. Parmi eux, 34 % ont un emploi à temps partiel et un quart d’entre eux se privent de soins de santé.
.Depuis 48 ans, Marie-Renée Jamet, déléguée morbihannaise du Mouvement Le Nid, s’emploie à aider les femmes à sortir de la prostitution, qui est selon elle, une forme de violence et de marchandisation des corps. Il n’est pas suffisant de dire que le manque d’argent peut amener des jeunes à se prostituer, car il faut également comprendre ce qui leur est arrivé dans leur vie pour en arriver là.
Plus de 80 % des prostitués, femmes et hommes, ont déjà subi des abus sexuels dans leur enfance ou leur adolescence, ainsi que des maltraitances physiques ou psychologiques.Les étudiants qui ont répondu à l’enquête ont une opinion mitigée quant à la prostitution et aux prostitués. Plus de 20 % des participants souhaitent même l’ouverture de maisons closes afin d’offrir des conditions de travail et d’hygiène plus appropriées aux « travailleurs du sexe ». Seules deux personnes sur plus de 500 ont reconnu que la prostitution était une forme de violence.Le Mouvement Le Nid cherche à entrer en contact avec les prostitués, mais cela devient de plus en plus difficile avec l’avènement d’internet.
Afin de prévenir que des jeunes basculent dans la prostitution, des activités de prévention sont menées dans les collèges et des formations sont organisées pour les travailleurs sociaux. Des cafés débats avec les étudiants seront organisés à la rentrée. Le Nid offre également des accompagnements personnalisés pour les prostitués qui souhaitent sortir de la prostitution.
La dure réalité des étudiantes qui survivent en se prostituant
Il y a beaucoup de buzz médiatique autour de la prostitution étudiante depuis le début de l’année. Deux livres, publiés à la fin de 2007 par la même maison d’édition, Max Milo, étant à l’origine de la discussion. Leur contenu, basé sur des témoignages et des rencontres avec des étudiantes et un étudiant qui se prostituent, montre qu’ils ont besoin d’argent pour payer leurs études, leurs loyers ou arrondir leurs fins de mois. Internet est leur principal moyen pour trouver des rendez-vous et des services.
Cependant, le chiffre de 40 000 étudiants prostitués, avancé par le syndicat SUD-Etudiant, est très invraisemblable. Selon la Préfecture de Police, le nombre de prostitués en France est compris entre 15 000 et 20 000, et selon l’Institut National de la Prostitution, la prostitution étudiante est plutôt un phénomène marginal. Enfin, l’OCRETH affirme que la prostitution étudiante est très discrète et difficilement quantifiable.
Florence 22 ans: lorsque l’étude devient un moyen de subsistance par la prostitution .
Avec ses charmes, son bagout et ses yeux verts, Florence, 22 ans, est une « escort » à Toulouse. Elle souligne qu’elle ne couche pas, et ce petit boulot est une solution pour combler ses fins de mois. Elle a trouvé son annonce sur un site de petites annonces en ligne, sous le pseudonyme de Nymphette. Elle accompagne des hommes, âgés de 24 à 55 ans en moyenne, pour 40€ de l’heure. Elle refuse les propositions qui impliquent des actes intimes et celles qui lui sont proposées à 100€ de l’heure. Certains des hommes qui la contactent veulent l’aider financièrement par sympathie pour sa situation de jeune étudiante. Florence a pris soin de prévenir ses amis proches et collègues de boulots, mais pas sa famille.
Elle sait quoi faire pour éviter les mauvaises rencontres et prendre des précautions. Elle va partir en stage à l’étranger en mars et ne sait pas encore si elle poursuivra ce travail à Paris. Depuis quelques années, on constate un développement de la prostitution étudiante. Internet est un des principaux facteurs de ce phénomène, car il facilite le passage à l’acte. Malheureusement, il n’existe pas de chiffre exact sur l’ampleur de ce phénomène et aucune étude sérieuse n’a été réalisée.
Les étudiantes confrontées au malaise de la prostitution pour survivre
Comment avez-vous eu l’idée d’écrire ce scénario ? Je m’intéressais à ce phénomène de société que l’on voit régulièrement dans les médias : des jeunes femmes se prostituent pour financer leurs études. J’ai voulu aborder ce sujet sans porter de jugement de valeur. Ai-je enquêté pour préparer ce film ? Oui, j’ai rencontré des filles et je me suis aussi appuyé sur le travail de Hélène de Crecy, documentariste qui a réalisé un film intitulé « Escort » sur la prostitution de jeunes filles.
Ce phénomène est très difficile à chiffrer, et pourtant, il suffit d’aller sur internet pour voir qu’il est très répandu en France. Dans mon film, je me suis interrogé sur la question de la soumission :
est-ce que c’est une soumission de vendre son corps à un homme ?
Qui se soumet dans ce genre d’échange ?
e ne pense pas que ces jeunes femmes exercent dans la soumission, ont-elles le choix ?
Est-ce une contrainte ?
Elles choisissent les hommes avec qui elles ont envie de coucher. J’ai aussi souhaité aborder la société consumériste dans laquelle tout semble compté, mesuré, tarifé. Ces femmes existent dans un monde où l’on peut tout acheter et tout vendre, et la prostitution de leur corps est une alternative parmi d’autres. Étant féministe, je pense que vouloir interdire la prostitution est un leurre. J’ai essayé de regarder ces femmes avec amour, sans jugement, car si on vient avec une attitude de réprobation, il n’y a pas de dialogue possible.
Qu’est-ce qui amène certaines étudiantes à se prostituer ?
Des raisons économiques, mais aussi pour s’émanciper de certains carcans familiaux, où la sexualité est un sujet tabou. Ces jeunes femmes veulent exprimer un côté caché et échappent aux réseaux habituels de la prostitution. Quelques rendez-vous suffisent pour gagner de l’argent et vivre, et il y a parfois aussi de l’amour dans ces échanges. Bien sûr, il y a des problèmes plus graves que celui qui consiste à faire l’amour pour de l’argent. Ce phénomène est très difficile à quantifier, car il est aussi lié à un fantasme de jeunesse.
Survivre en se prostituant : le défi des étudiantes en ligne
Quelle est la part de fantasme et de réalité dans ce thème de la prostitution étudiante ? Quelle est l’ampleur du phénomène ? Aujourd’hui, plusieurs milliers d’étudiants pourraient se prostituer, mais il est difficile d’estimer précisément la situation, faute d’études sérieuses. Les difficultés économiques et le développement d’Internet favorisent ce phénomène. Des actions de prévention sont menées sur les campus pour alerter les étudiants des conséquences de cette prostitution occasionnelle. Elle peut entraîner des difficultés sociales et psychologiques, et pas seulement des problèmes d’argent. La problématique a inspiré un film qui aborde la prostitution de jeunes femmes sans porter de jugement de valeur. Une dimension matérielle et consumériste est mise en avant, montrant comment certaines personnes cherchent à tirer profit de leur corps. Cependant, le film s’attache à montrer l’amour qui existe derrière ces situations et à rappeler que l’interdiction de la prostitution ne règlera pas le problème en profondeur.
La prostitution étudiante est un phénomène complexe qui, malheureusement, s’est fortement développé ces dernières années. D’après le syndicat Sud Etudiant, plusieurs milliers d’étudiants se prostitueraient, mais il est difficile de donner un chiffre exact car aucune étude sérieuse n’a été réalisée. Ce phénomène est très préoccupant car il pose de nombreux problèmes : risques sanitaires, désinsertion sociale, alcoolisation, sentiment de honte, dévalorisation et perte de confiance. Il est donc nécessaire de mettre en place des actions de prévention afin d’alerter les étudiants sur les conséquences de cette prostitution occasionnelle et de mieux comprendre le phénomène. Seul un dialogue entre les différents acteurs permet d’apporter des réponses concrètes et adaptées à ce problème.
Rédactrice spécialisée en amour et sentiments, j’adore faire partager mes aventures et conseils pour trouver l’amour.